L’association APCOS (Association pour la Protection et la Connaissance des Orgues de Saintes) accueille toute personne décidée à œuvrer à la conservation et la connaissance des orgues de Saintes.

Depuis plus de 50 ans, l’association s’est employée à mettre en place des activités visant la restauration des orgues de Saintes : Saint-Pierre en 1985, Abbaye-aux-Dames en 1997 et Saint-Vivien en 2019.

Depuis septembre 2014, l’association APCOS est reconnue d’intérêt général.

En partenariat avec le Conservatoire de Musique de Saintes, l’association APCOS permet aux professionnels et amateurs de la musique d’orgue de se produire lors des concerts et auditions permettant ainsi à tous de découvrir les qualités de ce prestigieux instrument.

Afin de permettre au plus grand nombre d’accéder à la découverte de l’orgue, l’association APCOS souhaite accueillir des talents aussi essentiels que la réalisation de photographies ou de films, maquettes….

Enfin, l’association accueille également des organistes de talent d'association d'orgues de la France entière.

Dominique de MARTEL
Président APCOS


mercredi 15 janvier 2020

L'orgue en littérature

L'orgue, dans la littérature contemporaine, n'est pas souvent cité. Considéré comme un instrument  religieux peut-être, dans une époque où il est tant question de laïcité.

Aussi, il est toujours agréable de lire quelques lignes sur cet instrument et le plaisir qu'il procure à un auteur. C'est ainsi qu'en lisant le dernier livre de Jean-Louis Fournier  (auteur notamment de " Où on va Papa " ) " Je ne suis pas seul à être seul ", on a la bonne surprise de découvrir un court chapitre sur l'orgue.


      "    Le jeudi, j'allais à l'église, elle était vide et je mettais en route les petites orgues.
    Dans l'église Saint-Nicolas en Cité (d'Arras - NDLR), il y avait deux orgues, les grandes orgues haut perchées dans la tribune, et à côté du chœur des  petites orgues.
   Je m'installais au clavier et je jouais. Je ne savais pas jouer, je faisais simplement des improvisations approximatives sur des morceaux que je connaissais, j'avais dans mon répertoire la Toccata et fugue en ré mineur, la Symphonie inachevée de Schubert et le concerto l'Empereur de Beethoven.
     Même quand on ne sait pas jouer, l'orgue fait de l'effet, plus que le piano. Grâce à l'électricité, le son dure plus longtemps. Ce qu'il y a de bien sur l'orgue, c'est le tableau de bord avec des tirettes, où c'est écrit flûte, hautbois, on a tous les instruments qu'on veut, il a y aussi voix célestes, quand on tire dessus on entend chanter les anges.
     J'aimais bien le grand jeu aussi, il faisait résonner toute l'église et il me donnait la chair de poule.
    Après une improvisation sur sa Symphonie inachevée, j'ai imaginé que Schubert venait me féliciter et me demandait si j'accepterais de terminer sa symphonie.
    J'ai dû refuser, ça n'était pas raisonnable, j'avais mon BEPC à préparer. "

Eglise Saint-Nicolas en Cité d'Arras : la nef vue du chœur.
L'orgue de tribune possède 23 jeux et date de 1933.