L’association APCOS (Association pour la Protection et la Connaissance des Orgues de Saintes) accueille toute personne décidée à œuvrer à la conservation et la connaissance des orgues de Saintes.

Depuis plus de 50 ans, l’association s’est employée à mettre en place des activités visant la restauration des orgues de Saintes : Saint-Pierre en 1985, Abbaye-aux-Dames en 1997 et Saint-Vivien en 2019.

Depuis septembre 2014, l’association APCOS est reconnue d’intérêt général.

En partenariat avec le Conservatoire de Musique de Saintes, l’association APCOS permet aux professionnels et amateurs de la musique d’orgue de se produire lors des concerts et auditions permettant ainsi à tous de découvrir les qualités de ce prestigieux instrument.

Afin de permettre au plus grand nombre d’accéder à la découverte de l’orgue, l’association APCOS souhaite accueillir des talents aussi essentiels que la réalisation de photographies ou de films, maquettes….

Enfin, l’association accueille également des organistes de talent d'association d'orgues de la France entière.

Dominique de MARTEL
Président APCOS


samedi 16 mai 2020

L'extase de Sainte-Cécile

Puisqu'il nous est interdit de voyager à plus de 100 km, profitons de l'actualité culturelle et artistique pour admirer ce chef-d'oeuvre de Raphaël, exposé aux Scuderie del Quirinale de Rome, en hommage au peintre dont on fête cette année le cinquième centenaire de la mort.

Parmi les 120 tableaux exposés, les mélomanes s'intéresseront particulièrement à celui-ci : Sainte Cécile avec les saints Paul, Jean l'Evangéliste,Augustin et Marie-Madeleine ou L'extase de Sainte-Cécile peint vers 1514 - 1515.

Extrait de l'article Raphaël la consécration à Rome de l'Objet d'Art n° 566 d'avril 2020

Liszt, dans sa “Lettre d’un bachelier ès musique”, voyait dans la Sainte Cécile de Raphaël “ le symbole de la musique à son plus haut degré de puissance ” et dans les quatre personnages les différents effets que la musique exerce sur les hommes.

Quant à Stendhal, dès qu'il avait une demi-heure, il s'asseyait devant  l’Extase de Sainte Cécile.

A terre, nous voyons des instruments brisés tels un tambourin, des cymbales, un triangle, des violes, une flûte... Pour Daniel Arasse " l'amoncellement des instruments de musique, dont personne ne joue, posés par terre, muets, rejoints bientôt par les tuyaux de l'orgue de Cécile, symbolise la musica instrumentalis, inférieure à la musica humana des personnages terrestres, couronnée par la sublime harmonie des sphères célestes, la musica mundana, absolu de la musique. " (extrait de "Le détail. Pour une histoire rapprochée de la peinture ")


Mais, n'y a t'il rien qui vous choque dans la représentation de l'orgue ? 

Daniel Arasse nous éclaire : " L'orgue est injouable : les tuyaux sont montés à l'envers, et il lui manque son système de soufflet. Cette " indifférence technologique " surprenante a été attribuée au fait que l'orgue portatif, instrument courant de la fin du Moyen Âge et du début de la Renaissance, était passé de mode à l'époque de Raphaël, et ne sera guère repris, si ce n'est dans les images qui font référence à ce tableau. Le peintre l'a monté à l'envers et ne lui a pas donné de soufflet pour que sa ligne et sa configuration s'intègrent plus souplement à la subtile composition de l'ensemble : ce qui compte, c'est la composition d'ensemble et non plus la précision du détail ".

Mais qui pourrait en vouloir à Raphaël d'avoir priorisé l'esthétique à la réalité instrumentale ?

Source : Wikipédia