L’association APCOS (Association pour la Protection et la Connaissance des Orgues de Saintes) accueille toute personne décidée à œuvrer à la conservation et la connaissance des orgues de Saintes.

Depuis plus de 50 ans, l’association s’est employée à mettre en place des activités visant la restauration des orgues de Saintes : Saint-Pierre en 1985, Abbaye-aux-Dames en 1997 et Saint-Vivien en 2019.

Depuis septembre 2014, l’association APCOS est reconnue d’intérêt général.

En partenariat avec le Conservatoire de Musique de Saintes, l’association APCOS permet aux professionnels et amateurs de la musique d’orgue de se produire lors des concerts et auditions permettant ainsi à tous de découvrir les qualités de ce prestigieux instrument.

Afin de permettre au plus grand nombre d’accéder à la découverte de l’orgue, l’association APCOS souhaite accueillir des talents aussi essentiels que la réalisation de photographies ou de films, maquettes….

Enfin, l’association accueille également des organistes de talent d'association d'orgues de la France entière.

Dominique de MARTEL
Président APCOS


mercredi 17 mai 2023

Un trésor découvert sous le plancher d'un orgue alsacien

 Un trésor ? Il s'agirait même de plusieurs trésors !

A Hipsheim, village alsacien, l'église Saint-Ludan fait figure d'originalité. En effet, elle ne trône pas au centre du village, mais au milieu des champs.

En 1760, Jean-André Silbermann y construisit un orgue de petite taille composé d'un seul clavier, de 49 touches et de 8 jeux. Au fil des ans et des siècles, l'instrument fut remanié et maintes fois réparé.

Orgue de l'église Saint-Ludan - Hipsheim -
photo de J.Ph. Grille (source Itinéraires orgues Simbermann)

Aujourd'hui, de cet orgue historique, il ne reste que le buffet en chêne d'époque.

En février dernier, il a été procédé au démontage de la partie instrumentale par la manufacture normande Hedelin. C'est alors que des documents historiques firent leur apparition. Certains étaient collés sous le plancher. 

« Nous avons ici une hagiographie de saint, imprimée sur papier au XVIIIe siècle, explique Bernard Misme (1). Et juste-là, des partitions. D’habitude, pour boucher les trous, les facteurs d’orgue utilisaient plutôt des parchemins, car ils sont plus hermétiques. »

« Des clichés de ces notes de musique ont été transmis à des amis musiciens. L’un d’entre eux a réussi à les identifier. Elles sont tirées des Sonates pour flûte ou violon et basse continue op. XIII de Michel Corette. Ce compositeur et organiste est né à Rouen en 1707. Il s’est éteint à Paris en 1795. »

Une autre surprise attendait le facteur d'orgue : un traité d'apiculture, en allemand, du XIXème siècle, époque à laquelle Martin Rinckenbach fit de gros travaux sur l'orgue tels que l'ajout d'une console indépendante, d'un récit expressif, l'extension du pédalier et la reconstruction des sommiers.

L'orgue de Saint-Ludan devrait retrouver sa tribune d'ici la fin de l'été. Son inauguration est prévue en septembre prochain lors des journées du patrimoine.


(1) : Bernard Misme est Président du conseil de fabrique de Hipsheim


source le forum catholique